6/4/14

ciudad (ville)

Traducción corregida del poema “ciudad, del libro: danzas paganas 2013”.

ville
(ciudad)

échafaudages
destruction de la vue:
graffeurs épiques

les équinoxes
circulent sur le revêtement
d’enfants qui pleurent…


              I
sous ton ciel plaintif
ton haleine de terre et de cerise
tu ranges les cendres de septembre,
et celles de novembre sur le trapèze,

tes nuages s’emplissent d’eaux noires
des eaux spatiales                     souterraines
celles qui parcourent tes canalisations

entre deux égouts nous nous aimons
nous nous asseyions pour contempler la pluie,
enclave du crépuscule
et ici je t’aime
durant
les longs couchers de soleil
cloaque
de vers baveux           ivres
dans les temples de ta prière
édifiés avec des grafitis

sous leur dialectique    entre des tabacs délabrés
  années-lumière                    langues décomposées

les tiens                      ta journée pieds nus
obéit aux feux de signalisation
qui déforment les coins

à chaque égout
du manque de sommeil,
les yeux éveillés de l’insomnie

                II
ton crépuscule suffira-t-il à dilater
l’incandescent combustible,
sa transgressive anorexie?

d’ancestrales colonnes et des bâtiments
dévorés par la graisse et la crasse
définissent l’horloge nocturne

des nuages de plomb
se déplacent dans la levure
de la nuit
illuminée par les feu
d’articifice.

    IV
ô Ville!
sous ton voile
d’eaux turbulentes
mon regard funambule voyage
chargé de silhouettes
décousues
précédées
par des anges brisés
baignés de lumières
et des figurines souriantes
ou de des perles

ici une étable de curiosités
recueille le touriste dans le mensonge
du coeur peuplé, plein de Saint Cristóbal

un soleil propre voyage devant sa cathédrale
emmêlant son espoir aux câbles,
des progressives images de défilé
sondent les banquettes de pierres glissantes

et sous les balles d’un orage électrique
arrachées à un suintant brio
sous leur brûlante dévastation
leur liqueur percé
leur silence qui pend
suspendu
comme grimpantes
sur les poteaux           dans l’air
dans son ciel rongé par les démons
déments                     par les Christs déguisés
par les poètes ivres et les prophètes du présent
sous ton linceul          chère Ville
nous avançons
nous aimons
nous baisons des scorpions
nous nous enfermons
à double tour derrière des grilles

nous nous enivrons
—enfin
nous chions—
mon aimée
préférée
ville d’aimant





 Copyright © Todos los Derechos Reservados.
Traducción del español al francés: Katia Kissina y Marco Antonio Hernández 
Corrección del texto: Katia Kissina



No hay comentarios.:

Publicar un comentario